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Les deux grandes familles de poinçons

Notions de bases pour les poinçons

Vous avez donc deux grandes familles de poinçons,

Les poinçons relatifs à l’impôt et les poinçons relatifs à la fabrication.

1 – Dans les poinçons relatifs à l’impôt ce trouve les principaux :

Le poinçon de charge.  Il a été crée en 1672, était apposé, lors de leurs vérification chez les Orfèvres, par les Commis du Fermier Général, sur les ouvrages en cours de fabrication, donc avant le brunissage et le polissage. Ces objets, pris en charge par sur un registre, devaient, sous peine de fortes amendes pour les défaillants, être présentés au Fisc une fois terminés.

(Observation : nous reconnaissons le poinçon de charge car il représentait toujours dans les Pays d’Elections une lettre couronnée ou fleurdelisée et, le plus souvent, un signe arbitraire – oiseau, tour, fleur ou autres…- dans les Pays d’Etats et les Pays Conquis. Il est le plus gros poinçon des quatre ou cinq que l’on retrouve habituellement sur les pièces d’Orfèvrerie.

  Nous avons ensuite le poinçon de décharge. Une fois l’ouvrage terminés et prêts à être livrés au commerce, un second poinçon était frappé des que l’orfèvre s’était acquitté de la taxe de seigneuriage. Ce poinçon représentait la quittance de l’impôt.

(Observation : nous reconnaissons ce poinçon  de décharge car il représente une figure arbitraire et il est le plus petit des 4 ou 5 poinçons, il a été créé en 1681).

Nous trouverons le poinçon de Garantie. Poinçon dont se servent, depuis le commencement du XIX siècle, à peu prés tous les Etats qui surveillent les métaux précieux. Dans chaque pays la figurine du poinçon est la même pour tous les bureaux de contrôle, mais avec un différent. En France, de  1797 à 1838, ce poinçon était accompagné du poinçon de titre.

Donc bien sûr nous retrouverons le DIFFERENT ou DEFÊRENT. Lorsqu’un poinçon est commun à tous les bureaux de contrôle d’un pays, pour distinguer parmi eux le responsable de la marque, le graveur ajoute sur le poinçon un signe (lettre, chiffre,2 points, croix, etc.) spécial à chaque bureau, que l’on appelle “DIFFERENT”.

Dans les poinçons relatifs à l’impôt se trouve les secondaires :

Poinçon de contremarque. Cette désignation a été donnée tout d’abord, aux poinçons des communautés d’Orfèvres; mais, elle fut principalement affectée à un poinçon spécial qu’apposait, en une sorte de recense, chaque Fermier Général lorsqu’il prenait sa charge. Le poinçon de contremarque dont le dessin variait dans chaque localité est devenu unique dans toutes le Généralités de France à compter du 18 avril 1777. De nos jours, et depuis 1838, le mot “CONTREMARQUE” désigne les bigornes, sorte d’enclumes dont la surface est gravée d’insectes et sur lesquelles on pose les ouvrages à poinçonner. Au contre-coup du marteau la gravure de ces insectes s’insculpe au verso de des objets et forme ce qu’on appelle “la contremarque”.

Le poinçon de recense. Lorsqu’un vol, une falsification ou un usage frauduleux de poinçon a été découvert, l’autorité publique prescrit une recense. Tous les ouvrages dans le commerce sont alors présentés dans les bureaux de contrôle et, après vérification des marques, revêtus gratuitement du poinçon du recense. Les anciennes empreintes de poinçons cessent d’être légales et une nouvelle série de poinçons est mise en service. La dernière recense générale, en France, date de 1838.

Le poinçon d’importation. Ce poinçon est insculpé sur les œuvres des pays étrangers ou sur ceux des provinces réputées étrangères.

Poinçon de vieux : concernant les ouvrages anciens.

Poinçon de hasard : poinçons des ouvrages trouvés sans marque dans les ventes publiques ou Monts-de-Piété.

2 – Dans les poinçons relatifs à la fabrication se trouve :

Le poinçon de communauté, (appelé aussi de contremarque, de corporation ou de Jurande). Tous ces poinçons indiquent le lieu de contrôle et garantissent le bon aloi des métaux précieux.

(Observation : On reconnaît les poinçons de Communautés d’Orfèvres aux caractéristique suivantes : En général ils reproduisent les armes de la ville ou ils sont employés. Parfois, ils ne représentent qu’un attribut des armes : une croix de Lorraine, Sarreguemines; un ours; Bernes etc… Souvent ils donnent une abréviation du nom de la ville _T.O.L pour Toulouse).

Poinçon de date. Les Gardes des Communautés d’Orfèvres, en fonctions une ou plusieurs années et responsables de l’apposition du poinçon, limitaient leur responsabilité au temps de leur charge. Pour reconnaître les dates, ils ont fait mention sur le poinçon lui même de l’année de l’insculpation.

Poinçon de Maître. Une ordonnance de Jean le Bon, datant du 10 août 1355 a prescrit une marque spéciale à chaque fabricant, représentant un symbole et une devise choisie par l’orfèvre. Lorsque l’on trouve sur un ouvrage un poinçon de maître répété deux ou trois fois, il s’agit d’un orfèvre, peu important, abonné au droit de marque. En France, depuis 1797, le périmètre des poinçons de maître doit être en forme de LOSANGE.

Voici un résumé court vous permettant de comprendre les notions de bases, des poinçons Français.

Pour toutes indications supplémentaires à des fins d’identification est bienvenue via les commentaires.

Sources :

Dictionnaire des Poinçons de Maîtres-Orfèvres Français du XIVe siècle à 1838

Les poinçons français d’Or, d’Argent et de Platine de 1275 à nos jours

Poinçons d’argent éditions TARDY

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